Sous ce titre énigmatique se cache peut-être le fil conducteur de ce répertoire ni franchement moderne ni vraiment classique.
Alternance de compositions originales et de reprises, les unes plutôt ouvertes et actuelles, les autres plutôt de formes standard proches du be-bop : en apparence un contraste se dessine, mais les cartes ne sont pas distribuées de façon si claire, il y a peut-être une entourloupe, un tour de passe-passe, une subtile maldonne. Car c’est peut-être dans le choix de ces quasi-standards inconnus que se sont glissés les atouts, notamment en mettant à l’honneur des titres de Mischa Mengelberg, dont la rigueur formelle empreinte de douce folie n’est pas sans rappeler une vague West Coast qui eût pour chef de file un certain Lennie Tristano.
François Chesnel : piano
Patrice Grente : contrebasse
Pierre Millet : trompette